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Thèmes de couleurs: Bleu Blanc Times 1995


 

 

Au Québec, c’était écrit que ça allait se passer comme ça. Lorsque je regarde ce qui arrive au Québec depuis mars 2020, jusqu’à maintenant avec le couvre-feu, et que je regarde des gens se demander pourquoi le Québec est l’un des états les plus « totalitaires » dans le monde en ce moment (« oui mais c’est temporaire »), avec des mesures absurdes comme un couvre-feu avec des amendes de plus de 1000 $ (en France ça reste 135 euros), je ne peux m’empêcher de remonter aux sources du mal qui pour moi se situent au tournant de l’an 2000.

Ou vers 1998, peut-être. Oui, grosse année. 2-3 ans après le traumatisant référendum de ’95, Lucien Bouchard (PQ) premier ministre (celui-là même qui a mis politiquement en selle François Legault en le faisant son ministre de l’éducation en ‘98), il y a la création de 1) la Direction de la santé publique du Québec, la création de l’Institut national de la santé publique du Québec, et en 2001, la Loi sur la santé publique du Québec entre en vigueur. Tout ce cadre institutionnel n’existait pas en tant que tel avant ça.

Enfin. Pour moi, ce qui arrive en ce moment concorde avec une « atmosphère » mentale qui commence depuis ces années-là à peu près. Je vais m’expliquer.

Par exemple, la même année en 1998, arrivait au Québec la Loi concernant la lutte contre le tabagisme (et en 1997 au Canada la Loi sur le tabac[1]).

Je vous le donne en mille : qui au Québec collige des données depuis des années sur le tabagisme et fait des recommandations ? Ce nouvel Institut national de la santé publique.

Bien sûr, on n’est pas contre la tarte aux pommes et beaucoup ont applaudi cette loi pour l’amélioration de la santé des gens, parce qu’ « on est convaincus que la fumée de cigarette est vraiment très toxique et mortelle ». Bon, ça c’est la justification. Ce que les gens n’ont pas vraiment vu venir par derrière ou n’ont pas voulu voir, c’est que cette justification pouvait sérieusement entraver la liberté, la quiétude paisible et la joie de vivre des fumeurs qui, sachant que la zigoune était fort probablement mauvaise pour eux, souhaitaient malgré tout continuer à s’offrir ce plaisir.

C’est la méthode fabienne, une goutte après l’autre, lentement on cuit la grenouille sans qu’elle s’en rende compte. Ça a commencé tranquillement, même dès 1986 avec une Loi sur la protection des non-fumeurs dans certains lieux publics (classes d’école et autobus municipaux[2]). Puis en 1998, la loi arrive mais a encore de l’allure : elle instaure la création des sections non-fumeurs dans les restaurants par exemple, avec une bonne ventilation. Elle permet une coexistence entre les fumeurs et les non-fumeurs.

Quelques années après, Couillard arrive :

 « […] il n’est pas éthique que l’on impose à des gens qui n’ont pas choisi de fumer de respirer la fumée des personnes qui se trouvent dans le même lieu public qu’eux. » – Dr Philippe Couillard, ministre de la Santé et des Services sociaux de 2003 à 2008.

Et la loi de 1998 est « renforcée » par Couillard une première fois, en 2006. Sections fumeurs non-fumeurs de 1998, fini. Maintenant, ZÉRO fumée au restaurant et au bar. Pas de fumoir. Les fumeurs disparaissent. Et c’est aussi le règlement de la « distanciation sociale » de 9 mètres des portes. Pour que tu fumes bien mouillé sous la pluie. À partir de ces années au Québec, j’ai remarqué que l’attitude de certaines personnes a changé face aux fumeurs. De l’intolérance, quelque chose de dégueulasse. Des relents de régimes totalitaires où faut que toute marche drette. Vraiment, certaines personnes n’ont plus été capables de sentir une molécule de fumée leur frôler la peau. Puis c’est dans les mêmes années qu’on a commencé à démoniser les mamans enceintes qui fumaient, ou osaient boire une bière de temps en temps (je ne parle pas d’alcoolisme hardcore là). On a été des générations de bébés aux mères fumant et buvant une bière de temps en temps, et on s’en est très bien sortis.

Cette espèce d’intransigeance, d’absence de nuance, de refus des différences, refus des imperfections aussi, d’accepter les qualités et défauts des autres, enfin, prendre ça cool. Où c’est rendu, vraiment ?

Puis ça s’est juste resserré avec les années dans le silence généralisé. Qui ne dit mot consent, même si c’est un consentement à l’arrachée. Il aurait fallu hurler plus souvent, ces dernières années.

2008 : les paquets de cigarette ne doivent plus être visibles dans les épiceries et dépanneurs. On doit les cacher[3].

2010 : les cigarillos (PrimeTime, Honey Time et autres) aromatisés bannis « parce que ça s’adressait aux jeunes et ils commençaient à fumer avec ça »[4].

2016 : interdiction des cigarettes menthol[5].

2018 : la ministre de la Santé du Canada (?) veut imprimer un avertissement sur chaque cigarette (en plus d’être sur le paquet)[6] Ça ne s’est pas (encore) produit.

2019 : le 9 mètres c’est pas assez, maintenant sur tout le terrain de l’hôpital c’est interdit de fumer (jusqu’à la rue)[7]. Aussi, en plus d’être cachés depuis 2008, les paquets de cigarettes devront maintenant être neutres (« brun marde[8] » avec seulement le nom de la marque écrit en blanc)[9].

Sur cette mesure de 2019, voici ce que l’INSPQ disait dans son mémoire de 2015 [10] :

Selon la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les pouvoirs publics devraient s’assurer que « le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac ne contribuent pas à la promotion d’un produit du tabac par des moyens fallacieux, tendancieux ou trompeurs, ou susceptibles de donner une impression erronée quant aux caractéristiques, effets sur la santé, risques ou émissions du produit (...) » (Organisation mondiale de la Santé, 2005). À cette fin, l’OMS recommande de limiter ou d’interdire l’utilisation de logos, de couleurs, d’images de marque ou de textes promotionnels sur les emballages. Seuls le nom de la marque et celui du produit imprimés en caractères normaux et dans une couleur standardisés devraient être permis (Organisation mondiale de la Santé, 2008). Cette mesure pourrait avoir comme effets de:

- réduire l’attrait des produits du tabac;

- conférer plus d’efficacité aux mises en garde;

- contrer les techniques de design pouvant induire les usagers en erreur quant aux risques associés à la consommation des produits du tabac (Organisation mondiale de la Santé, 2008). L’Australie a été le premier pays à adopter l’emballage neutre. Cette mesure, obligatoire depuis décembre 2012, précise les normes devant être respectées quant au produit du tabac, à son emballage et à la mise en garde. Ainsi, les cigarettes des différentes marques doivent être uniformisées, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent se distinguer par leur forme, leur couleur ou leur taille ».

Incroyable. Cette mesure obligatoire de 2019 vient en fin de compte d’une « recommandation » de l’Organisation mondiale de la santé/l’ONU de 2005-2008.

2020 : plus d’encadrement des produits de vapotage (qui connaissent un engouement depuis environ 2014-2015)

Le prochain combat de ces Don Quichotte : Interdiction de certaines saveurs de vapotages « face au désastre de santé publique que 3 jeunes sur 10 vapotent[11]. »

Je n’ai pas tout mis, mais vous voyez le tableau. Tout ça pour dire que pour eux c’est jamais assez. Ils font la chasse au tabac, et donc forcément, ils font la chasse aux fumeurs. Et à leur liberté, dans de cas-ci de fumer. Je n’ai jamais fumé la cigarette de ma vie (même pas une), mais j’ai toujours été respectueux (sauf vers 2006-2008 où justement j’étais rendu un petit facho intransigeant anti-fumée), mais vraiment quand j’ai un ami qui s’en grille une autour d’une table un soir d’été, je respire sa fumée secondaire avec un certain plaisir. La soirée est bonne.

Ne vous méprenez pas, je trouve que ces lois sur le tabagisme ont sûrement bien fait d’interdire la fumée de cigarette direct dans les chambres d’hôpital. Ou dans les classes à l’école. Ou même dans les bars mur à mur ou les restaurants mur à mur. Pourtant, je trouvais que le concept de sections fumeur et non-fumeur était un bon compromis. Qu’il y ait des fumoirs intérieurs aménagés et ventilés aussi. C’est-à-dire que le problème n’est pas un certain nombre minimal de mesures, le problème est trop de mesures. Et c’est là toute la sagesse de savoir s’arrêter au bon moment dans la multiplication des mesures, toujours en pensant à la liberté des gens, et à leur droit fondamental à une qualité de vie. Quand tu te sens interdit à chacun de tes mouvements, tu n’as plus de qualité de vie.

Et pour ceux qui disent : « Oui mais les cigarettes ça coûte cher au système de santé ! Faudrait interdire aux gens de fumer ! » Alors qu’en est-il de la malbouffe ? De l’alcool ? Qu’en est-il de l’inactivité physique ? Qu’en est-il de la mauvaise gestion du stress ? Qu’en est-il des styles de vie « pas optimaux » ?

Et là, prenons un peu de hauteur et attachez-vous bien : Qu'en est-il du stress monumental, du manque de sommeil chronique, de l'angoisse et l'anxiété perpétuelle, du sentiment de précarité ressenti par beaucoup, le fait d'haïr sa vie et se lever de force le matin, bref toutes ces choses qui ont des effets catastrophiques sur la santé humaine, et qui SONT LIÉES À LA NATURE MÊME DE NOTRE TYPE DE SOCIÉTÉ ? Notre société québécoise post-années 1960 post-révolution tranquille qui a en fait subi une "américanisation" est devenue une société d'endettés, d'anxieux, de stressés, toujours à courir après le temps et à courir après les tranquillisants légaux et illégaux (cigarette, vitesse, alcool, drogues, sports à la télé, consommation maladive, etc.) Qu'est-ce que ça veut dire : qu'il faudrait bannir notre type de société consumériste qui a érigé le travail à "temps plein" en dogme religieux !?

C’est-à-dire qu’en brandissant le justificatif du « système de santé public qui nous coûte cher » on abandonnerait notre liberté pour que le gouvernement gère nos vies privées de façon mécanique et optimisée ? En tout cas, c’est ça le déroulement logique de ce genre d’affirmation très dangereuse. Non, je pense que les fumeurs ont tout à fait leur liberté de fumer, et aussi la liberté d’essayer d’arrêter. Je pense personnellement que lorsqu’ils sont jeunes, que ce produit contenant de la nicotine comporte des risques de tomber dépendant pour le restant de leur vie, est une idée qui devrait leur être soumise à réflexion. « C’est peut-être cool et suave fumer, mais… pensez à ça. » Comme on le fait pour l’alcool d’ailleurs.

Vous me direz : bon pourquoi tu parles de cigarette depuis tantôt ? J’aurais pu tout aussi bien parler du code de la route. Bien je peux en parler un peu : portant l’étendard de la sécurité absolue, le gouvernement ces dernières années a imposé ces nouvelles mesures :

2006 : casque de moto obligatoire (pas clair, peut-être avant 2006. Amende augmentée à 200-300$ en 2018)[12]

2008 : inventé les « grand excès de vitesse » avec des très grands montants à payer. Pneus d’hiver obligatoires du 15 décembre au 15 mars (avant 2008 ce n’était pas obligatoire). Interdiction du cellulaire au volant.

2009 : début des photo-radars (vitesse et feux rouges)

2010 : un cours de conduite à 1000$ obligatoire[13]

2018 : Augmentation des montants des amendes (d’un ratio d’environ 80 pour 300). Amende automatique de 300-600$ pour cellulaire ou tout autres appareil électronique portatif au volant. Écouteurs interdits pour les cyclistes, réflecteurs à vélo obligatoires. Pneus d’hiver obligatoires plus tôt, le 1er décembre. Alcool et récidive : antidémarreur à vie, couvre-feu de minuit à 5h aux apprentis conducteurs (interdiction de conduire entre ces heures)[14]

2018 : probablement la pire nouvelle mesure : policiers peuvent exiger de faire passer un alcootest obligatoire, et ce, sans motif raisonnable. En réalité, ce que ça signifie, c’est que depuis le 18 décembre 2018, un policier peut intercepter n’importe quel véhicule, sans motif, pour effectuer un alcootest (souffler la balloune ou simplement poser des questions, faire marcher sur la ligne blanche, etc.). Un conducteur refusant, en disant que c’est excessif comme pratique parce qu’il n’a rien fait de spécial (comme conduire en zig zag, etc.) s’expose à une infraction au code criminel[15]. « La nouvelle disposition va augmenter la perception du risque de se faire arrêter, croit le policier[16]. » C’est-à-dire que, pour l’instant, l’époque où un conducteur avait le droit à la quiétude, au bonheur tranquille dans son véhicule de promenade est terminée. Maintenant, pas besoin de conduire tout croche ou qu’un policier ait un motif raisonnable de procéder à une interception, n’importe qui peut se faire « arrêter » (intercepter) n’importe où n’importe quand. C’est assez fou ça non ? Justificatif : pour votre sécurité.

2019 : sièges pour enfants obligatoires jusqu’à l’âge de 9 ans.

Voyez-vous se dessiner le champ lexical ? « Obligatoire. Amende obligatoire. Sans motif raisonnable. À vie. Couvre-feu. » Se dessiner toute une mentalité ? Voyez-vous où je veux en venir ? Et évidemment, le justificatif (ça prend toujours un justificatif, une raison) : tout ça « pour notre santé et notre sécurité ». Si c’est ça pour la cigarette et pour la conduite automobile… y a-t-il d’autres sujets par exemple où le « champ lexical » a glissé comme ça ?

Bien sûr. En fait, tout ceci n’est pas étranger au climat général de notre société. Par exemple, le gouvernement canadien légalise le cannabis en 2018. Le gouvernement québécois fait passer l’âge légal pour acheter du cannabis à 21 ans. Une grande proportion des fumeurs de cannabis sont des jeunes de 14-20 ans. Trouvez l’erreur : légaliser pour rendre illégal. En logique, je pense qu’on appelle ça de la perversion sadique. C’est noir = blanc, genre.

Puis il y a la convergence des médias, la crise des médias et l’inquiétude pour la survie du bon journalisme. Puis ensuite les attaques à notre liberté d’expression, notre liberté de conscience, notre liberté de penser, de dire les choses, toujours plus insistantes, fortes, insoutenables, dans les années 2010-2020. Ce qui fait qu’il y a des sujets où il n’y a plus un poil qui retrousse au Québec. « Tout le monde est d’accord ». Il y a les crétins d’un bord qui seront toujours d’accord avec tout, et il y a les autres, ceux qui ne sont pas d’accord du tout mais qui feignent avec un rire jaune. Sujets, genre ? Genre, l’immigration. Mais il y en a bien d’autres.

En fait de « nouvelles atmosphères » au Québec, ces dernières années, on a même été jusqu’à déterrer un mort, Claude Jutra, salir sa sépulture et le rayer de la mémoire collective pour des allégations publiées dans un livre. Attention, je ne suis pas en train de juger des allégations et de leur véracité. J’ai juste été estomaqué par la réaction foudroyante de ma société québécoise en une milliseconde, comme pour les photos dans l’URSS de Staline, ou chez Romains. D’un seul coup, on l’a effacé de la mémoire. En une journée. Pas de discussion, pas de nuance, pas de doute. Vite : agir pour ne pas être associés à ça, pour nous laver de ça. Mais vraiment, là où c’est allé aussi loin qu’on n’avait jamais été, anthropologiquement, c’est de déterrer un mort, faire le procès d’un mort. On avait l'habitude de laisser les morts dormir. Que les comptes finissaient en même temps que la vie.

Ou cette fois de la motion de blâme de l'Assemblée nationale contre Yves Michaud, ou celle où on a poussé un directeur de Radio-Canada vers la sortie parce qu'il avait parlé de crotte à une émission de radio communautaire torontoise et que certains grands médias se sont emparés de ça (Tout le monde en parle) pour le montrer à heure de grande écoute. Puis ces trop nombreuses fois où les gens ont subitement perdu à peu près tous leurs contrats pour des histoires qui concernaient leur vie privée : Joël Legendre, Maripier Morin à la limite, etc. Le Québec d'aujourd'hui ne s'attend à rien de moins qu'à la "perfection". Et quand je dis perfection, à des gens qui n'ont rien qui retrousse (du moins en apparence).

Qu’est-ce que tout ça veut dire ? Je pense que si la « pandémie » a été gérée comme elle a été gérée au Québec, contrairement admettons aux Etats-Unis, ou à bien d’autres pays dans le monde, c’est parce que ça fait déjà plusieurs années qu’on la bâtit notre cage au Québec, notre dictature des bons sentiments. Petite note pour les incultes : chaque dictature dans l’histoire a été applaudie par une bonne partie de la population, justement parce que le régime travaille toujours beaucoup sa légitimité en inventant des « bonnes » justifications. C’est pour ça que ça marche ! Au Québec depuis 1998, la dictature est résolument en marche dans les consciences. Le gouvernement serre toujours plus la vis, les médias endorment. Tranquillement, toujours « pour notre bien », « pour notre santé » (justificatif), on doit année après année, avoir de plus en plus de choses proscrites quand on fume, on est dans notre auto, sur notre vélo, quand on parle, quand on pense. « Pour notre bien ». Quand on parle de gouvernemaman ou de matantisation du Québec, ou de ticounisme, on parle de ça j’imagine. Et les gens sont progressivement amenés à trouver ça parfaitement correct. Une bonne partie y croit !

Alors ça vient d'où? Est-ce que c’est le grand traumatisme du référendum de ‘95 ? (Ce référendum qui nous a d’ailleurs été volé[17], [18]) Pourquoi s’est-on systématiquement enfoncés dans une espèce de réalité où tout devient la raison d’une amende, où tout devient micro-réglementé ? Est-ce que c’est notre mentalité québécoise ? Mais j’avais toujours pensé qu’on était des « latins » cool, ouverts, avec l’art de vivre, etc. ? Avec un petit côté européen fou-fou (en opposition à un côté puritain anglo-américain). Et nous v’là, un des endroits au monde où il y a en même temps le plus de mesures, où la Direction de la santé publique et l’INSPQ sont tout puissants avec le PM, où les médias envoient tous le même message à l’unisson du matin au soir.

Pincez-moi quelqu’un ? C’est un cauchemar ! Je ne peux pas imaginer autre chose, c’est pas vraiment rendu ça le Québec ? C’est pas vraiment ça mon « ADN » à moi ? Moi, je fais partie de ça ? C'est pas possible.

C’est comme si depuis 1995 (ou 1998-2000), un univers parallèle style Retour vers le futur 2 s’est mis en place, où ceux de la trempe des gens que j’admire (comme Falardeau, Bourgault, Chartrand, etc.) se sont fait remplacer par des êtres pusillanimes (des gens de la gestion, des relations publiques et communications, des comptables, du monde "corporatif" qui ne savent même pas la signification des mots "contrat social" ou les racines antiques du mot "démocratie") « guidés » par des « experts » de l’OMS, ou autres « experts » (obéissant à ces "experts"). C’est quand la dernière fois qu’on a pris le pouls de la population au Québec ? Quand est-ce qu’on demande à la population son avis sur ces règlements interminables ? Ça fait combien de temps qu’on gave l’oie au Québec, qu’à chaque micro-règlement qui passe, le monde en a plein l’cul ? Qu’on enlève des petits morceaux de liberté au peuple, toujours pour sa sécurité, sa santé ?

C’est Benjamin Franklin qui a dit : "Those who would give up essential Liberty, to purchase a little temporary Safety, deserve neither Liberty nor Safety." (Traduction: « Ceux qui sont prêts à laisser aller leur essentielle Liberté, pour acheter un peu de Sécurité temporaire, ne méritent ni la Liberté ni la Sécurité. ») Effectivement, on remarque que la sécurité bouffe la liberté, et que quand la liberté a disparu parce qu’elle s’est faite bouffer par la sécurité, la tyrannie s’installe car la liberté n’existe plus, et alors et la sécurité se fait bouffer par la tyrannie, et tout le monde vit dans la peur car sans sécurité ni liberté. C’est le fond de cette citation.

Harry S. Truman, président des Etats-Unis de 1945 à 1953, a dit :

“Once a government is committed to the principle of silencing the voice of opposition, it has only one way to go, and that is down the path of increasingly repressive measures, until it becomes a source of terror to all its citizens and creates a country where everyone lives in fear."

[Special Message to the Congress on the Internal Security of the United States, August 8, 1950]”

(Traduction: « Quand un gouvernement s’affaire à faire taire la voix des oppositions, ça ne peut aller que dans un sens, et cela est vers le chemin de mesures de répression toujours grandissantes, jusqu’à ce que ça en devienne une source de terreur pour chaque citoyen, en créant un pays où tout le monde vit dans la peur. ») Et je dirais, que ce soit par la censure ou l’auto-censure. Que ce soit le gouvernment ou des corporations.

 

La covid, ce n’est pas une crise parce que dans une crise, il y a des cassures, des changements radicaux. Pour beaucoup d’indicateurs au Québec (et dans le monde), c’est pas une cassure, c’est une accélération. Faut regarder les tangentes (ci-dessus) pour le comprendre.

En fait, on se rend compte que les tangentes dramatiques qu’on avait empruntées ces deux dernières décennies ne se sont que renforcies, confirmées.

Quand je regarde ce Québec-là que j’ai décrit depuis 1998, je ne me reconnais plus là-dedans. Moi, je n’appartiens pas à ça.

Moi, je ne consens pas à ce que ces tangentes continuent encore. Je ne consens pas. Qui ne dit mot consent ? Je le dis, haut et fort : je ne consens pas. C’est non.



[9] L'entreprise de marketing GfK, chargée de trouver une nuance qui décourage les fumeurs, l'a sélectionnée après en avoir interrogé mille (« Does this colour turn you off? » The Sydney Morning Herald, 16 août 2012).

[15] Voici ce qu’on trouve sur le site du Réseau juridique du Québec : « depuis le 18 décembre 2018, si les policiers ont en leur possession un appareil de détection approuvé, ils n’ont plus besoin d’avoir ces motifs raisonnables de soupçonner la présence d’alcool dans l’organisme pour ordonner à la personne qui conduit de fournir un échantillon d’haleine. Il est fort probable que la constitutionnalité de ce nouvel article du Code criminel sera contestée devant les tribunaux. » (https://www.avocat.qc.ca/public/iialcoolauvolant.htm)

[17] Voir le livre : « Le référendum volé » de Robin Philpot.

[18] Voir le livre : « Le livre noir du Canada anglais » (3 tomes) de Normand Lester.

 

 

 


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